Du suspens à la hitchock [Seule dans la nuit]

Tous les éléments sont là : seulement six acteurs, un décors banal, des truands gentils, une victime innocente, un scénario plein d'intelligence, le tout dans un lieu unique, pour une heure trente de pur suspens !

Terence Young, certainement connu pour avoir lancé la série des James Bond, signe ici un film à l'opposé de ces scénarios pyrotechniques. Comme lors de ses premiers pas avec Sean Connery, il évite les pièges des effets spéciaux, et se sert de l'intelligence du scénariste pour faire monter le suspens du film. Jusqu'au point insoutenable des quelques secondes de pellicule noire qui nous plonge dans l'univers aveugle d'Audrey Hepburn. Et si on a pris soin de se mettre dans les conditions du cinéma chez soi, on se retrouve exactement dans la même situation que les personnages, on est renvoyé à nous mêmes, expérimentant nos faiblesses, ressentant la puissance de l'esprit, et par empathie nous nous retrouvons confiant pour le faible, car comme dans les morales populaires, David bat Goliath par la victoire de l'essence humaine : l'intelligence, contre laquelle les ennemis aveuglés de haine n’arrivent pas à lutter.

Mais le scénario nous prend de cours pour des rebondissements jouissifs…

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